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Les progrès ont été nombreux entre les premières lentilles souples en 1971 et aujourd’hui. Pourtant des préjugés persistent, certains datant d’un lointain passé.
Une étude récente, réalisée par des auteurs basés au Canada, en Chine et aux Etats-Unis, a tenté d’en faire la liste. Ce qui est intéressant dans cette étude c'est qu'elle s'est intéressée non pas aux préjugés du grand public, mais à ceux des professionnels de l'optique, adaptateur ou pas de lentilles de contact.
Ils ont répertorié 3 groupes de préjugés :
- ceux portant sur les lentilles et les systèmes d’entretien
- ceux portant sur les porteurs
- et ceux liés à l’activité économique générée par les lentilles
En ce qui concerne les préjugés sur les lentilles les auteurs en distinguent 4 qui sont démentis par l’évidence clinique :
- quand un patient se plaint du confort avec sa lentille, la première option c’est de changer de lentille.
- les lentilles en hydrogel ne devraient plus être utilisées
- l’adaptation aura plus de succès avec un matériau qui a un faible taux de dépôts
- l’augmentation de la transmissibilité à l’oxygène augmente le confort
Pour les préjugés sur les patients, il y en a 4, démentis par les études cliniques :
- il y a moins de succès avec les enfants
- l’adaptation des lentilles multifocales ne marche pas
- il y a des problèmes de complications, en particulier chez les patients non-compliants
- une lentille sphérique convient bien pour les petits astigmatismes
Enfin pour les préjugés liés à l’activité économique, les auteurs en répertorient 2 :
- l’activité lentilles prend trop de temps
- l’activité n’est pas intéressante car trop de patients abandonnent le port de lentilles
Peut-on faire un parallèle avec l’opinion des professionnels français sur ce thème ? A chacun de se faire son opinion, et pour ceux que cela intéresse, l’étude est disponible ici.